Transformation numérique & formation, vers une nouvelle organisation du travail

  • Enjeux

Depuis deux ans maintenant, les acteurs de la formation ont dû s’adapter à une crise sanitaire sans précédent. En réaction aux impératifs de distanciation sociale et de télétravail, ils ont dû se réinventer, renouveler leur offre pour s’adapter aux nouveaux besoins et expérimenter de nouvelles modalités de mise en œuvre.

Les effets de la crise dans le secteur de la formation 

Les exigences de la crise sanitaire ont accéléré un mouvement de fond antérieur à cette crise dans le milieu de la formation professionnelle : celui d’une mutation substancielle des demandes clients quant à une offre de formation intégrant davantage les nouvelles technologies de l’information et de la communication ( NTIC). La visio-conférence, l’ e-learning, la classe virtuelle, le MOOC et le SPOC, sont à présent entrés dans les usages.

Pour s’y adapter, les organismes de formation ont dû repenser leur ingénierie, mobiliser des outils numériques jusqu’alors inexploités ou peu utilisés, et transformer partiellement ou intégralement leur offre. 

Ces adaptations multiples ont profondément modifié leur activité :

Sur le plan numérique, avec la démultiplication des outils utilisés – et pas toujours inter-opérables, contribuant à une augmentation de la charge cognitive -, le besoin d’acculturation des équipes aux nouveaux outils de gestion internes, aux nouveaux outils de formation eux-mêmes ; l’acculturation des stagiaires à ces mêmes outils, l’équipement informatique à aménager et sa gestion technique ; 

D’un point de vue de la distance et du temps, avec l’adaptation aux demandes hétérogènes du client – « sur site » ou « à distance » – et la diversification des formats – hybrides, blended, synchrones et asynchrones -, la réduction de la durée des temps de formation pour limiter la fatigue visuelle liée au travail prolongé sur écran, l’articulation des temps de vie ;

D’un point de vue sanitaire, avec la gestion en temps réel du risque, l’adoption de protocoles spécifiques sur sites ;

– Sans oublier sur le plan administratif, d’éventuels changements dans le traitement du dossier stagiaire et les comptes à rendre au financeur, les modalités de traçabilité qui évoluent, la récupération des pièces et justificatifs à distance qui viennent modifier l’activité des métiers administratifs ;

Sur le plan relationnel avec l’évolution des modes d’interaction : la collaboration entre collègues, le lien avec les stagiaires – notamment la création d’une cohésion de groupe et la capacité à assurer le suivi individuel ;

D’un point de vue pédagogique : le maintien des objectifs, de l’attention des participants, l’acquisition des compétences et leur évaluation, la réponse aux enjeux de satisfaction de la clientèle et des financeurs.

– Enfin, sur le plan managérial et RH, avec le repositionnement de l’activité, l’éventuelle redéfinition des postes, la formation et le recrutement, mais aussi la régulation, l’appui et l’animation à distance des équipes pour réguler la charge, maintenir le collectif, informer, apporter feedback et reconnaissance.

Une opportunité pour améliorer la qualité de vie au travail ?

Mieux travailler demain dans le secteur de la formation, c’est partir des actions concrètes élaborées durant la crise et interroger la façon dont ces adaptations peuvent améliorer la qualité de vie au travail. C’est notamment questionner l’activité de travail, l’organisation, le management, le fonctionnement du collectif…

Grâce à ses équipes composées d’ergonomes, de sociologues, de psychologues du travail et de spécialistes de la culture numérique, le Transformateur vous propose de prendre du recul sur vos pratiques pour mieux concilier qualité de vie au travail des équipes et performance de l’organisation.

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Un article co-écrit par Elise Fosset Lagoszniak, Anne Kiritze-Topor et Alix Tarrare.