Interview de l’association Talkie au sujet du « Concerteur »

Interview de l’association Talkie au sujet de son projet Le Concerteur, quelques mois après leur passage dans le Transformateur.
L’association TALKIE est un collectif de designer indépendants qui souhaite développer un dispositif original, le « concerteur », pour améliorer la communication et les échanges entre les différents acteurs d’une entreprise. Le projet a été choisi lors du 1e appel à projet du Transformateur. Cette interview a été réalisée par Charles Parmentier (Anact).
Pourquoi avoir imaginé le concerteur ?
Après différentes immersions dans le monde de l’entreprise, nous avons constaté un point de tension important entre ce qui se construit en haut et ce qu’on vit en bas ! C’est à dire, un manque de circulation de l’information et des idées conduisant à un sentiment d’isolement, de désengagement et d’impuissance de la part des collaborateurs.
Quel est l’objectif et quel est le principe du concerteur ?
L’objectif est de renouveler les modes de communication et d’échanges dans l’entreprise par l’introduction d’un tiers non-humain (une machine), qui rend les prises de paroles anonymes et facilite leur diffusion.
Comment fonctionne le concerteur ?
Une question est formulée et affichée sur chaque Concerteur. Les participants envoient, au fil de l’eau, leurs réponses par SMS. Régulièrement (par exemple de façon hebdomadaire ou lors de réunions), une chronique sonore est diffusée à partir de la vocalisation des messages envoyés. À ce mode de restitution s’ajoute la possibilité d’imprimer de brèves synthèses papier qui offrent une visualisation de l’avancement de la concertation
Dans quel cadre peut-il être utilisé ?
Le Concerteur s’adresse à toute organisation désireuse de donner la parole à ses membres afin de récolter leurs points de vue On peut imaginer qu’il soit utilisé dans une phase de diagnostic pour mieux comprendre un problème, qu’il serve de support pour mettre en place des espaces de discussion ou encore dans une démarche QVT pour accompagner et améliorer la mise en place de nouveaux dispositifs ou processus de travail. Il pourrait aussi servir à recueillir au fur et à mesure les ressentis et les points de vue de personnes qui sont éloignées géographiquement, pour préparer un échange ou une réunion collective.